Après les galères de transports du premier jour, je décide de partir pour la région de Kyoto (au sud ouest de Tokyo) et plus précisément la petite ville d’Inari.
C’est pour des trajets comme celui-ci que l’achat du JR Rail Pass est utile. Il est certes cher à l’achat mais vous le rentabilisez très vite avec l’utilisation du Shinkansen. Cependant ce pass ne peut pas être utilisé sur les Shinkansen Nozomi et Mizuho.
Pour accéder à cette petite ville d’Inari, je suis parti de la gare de Tokyo (le quartier, pas la ville) à 9h33 pour un trajet de 2h30 à grande vitesse. Alors premier agréable, le départ était prévu à 9h33 et il est parti pile à l’heure. Pourquoi les japonais arrivent à être l’heure alors que mes chers (au sens propre comme au figuré) de la SNCF sont systématiquement en retard sur la ligne Le Havre – Rouen – Paris ? Sans parler des grèves pour des motifs bidons (sauf les agressions). Départ à l’heure et aussi arrivée à l’heure (avec un passage dans beaucoup de gares toujours dans les temps).
Le service est aussi largement au dessus de ce que nous connaissons probablement tous. Les sièges sont en parfait état, les wagons ne puent pas la cigarette et les vendeuses de snacks sont souriantes et aimables. D’ailleurs, les consignes de vie à bord sont nombreuses et sont surtout respectées par quasiment tout le monde. Par exemple, le téléphone doit être en mode silencieux et si c’est urgent, il faut aller sur la plateforme entre les 2 wagons. Pour fumer, la consigne est la même. En résumé, la société ferroviaire fait passer le bien être de tous avant le confort personnel. Franchement c’est quelque chose qui devrait être naturel mais qu’en tant que Français, je suis obligé d’aller à l’autre bout du monde pour ressentir ce plaisir.
Pour ceux qui sont fans de trains, il y a 3 nouveaux Shinkansen nommés E3, E5 et E7. Les différences esthétiques sont vraiment notables. Voici une image du E5 que j’ai trouvé sur le net car je n’en ai pas encore vu.
Une fois arrivé à Kyoto, j’ai pris un tortillard en direction de la ville de Nara. La ville d’Inari est la troisième station de la ligne soit une dizaine de minutes de trajet. En sortant de la gare, vous tombez sur l’entrée vers un temple et le début des 1000 portes. Et malheureusement pour moi, il pleut, je n’ai pas de parapluie et j’ai horreur d’avoir les vêtements trempés …
En continuant sous cette porte, vous allez tomber sur un temple et ce sera quasiment votre dernier vrai moment de grand répit.
Sur ce site, vous allez croiser beaucoup de monde de nationalité différentes.
Peut être devrais-je expliquer le concept des 1000 portes (ou Tori). Le site est en fait un sanctuaire dédié aux dieux de l’agriculture niché en haut d’une montagne. Ces Tori sont plantées les unes derrière les autres et sont généreusement donnés par des particuliers ou des entreprises à la ville d’Inari certainement pour que les récoltes soient bonnes (et non par pure charité).
Et voici un voici du parcours de santé.
Dans mon esprit le parcours allait monter par pente. Loupé ! La grosse majorité du parcours se fait par des marches et n’empêche que ça change toute la donne. Pour être honnête avec vous, j’ai au moins fait mes séances de step pour le reste de ma vie…
Pour arriver au sommet de cette montagne, vous allez passer par 14 palliers. Les 3 ou 4 premiers pallier ne sont pas vraiment difficiles puisqu’il s’agit juste d’un parcours de marche avec des petites descentes et des grosses montées. A partir de ce 5e pallier, les marches commencent. Elles commencent par être petites et espacées deviennent de plus en plus grosses et rapprochées jusqu’au 9e pallier.
Entre chaque pallier vous avez des petits moment de repos. Ces palliers vous offrent plusieurs possibilités selon le pallier où vous vous situez.
Par exemple, au 4e pallier, vous avez une petite étendue d’eau avec 2 ou 3 carpes Koï.
Vous aurez aussi la possibilité de vous restaurer et d’acheter des boissons mais aussi d’acheter des souvenirs. A partir du 9e pallier, un choix vous est offert : un chemin court mais escarpé ou un chemin long mais moins dur.
Comme mon état physique et psychologique n’étaient pas au mieux de leur forme, ils m’ont conseillé le chemin le plus court (à ce moment la partie escarpée n’est pas du tout arrivée à mon cerveau …
Mais le chemin vaut le détour, puisque les palliers de ce côté vous permettent d’avoir une incroyable vue de Kyoto.
Une fois arrivé au sommet, il y a une plaque qui montre que vous au point le plus haut du parcours. Certains ont le trophée Top of the Colline moi, j’ai le trophée Top of the Mountain ^^
Viens ensuite la partie la plus facile avec la descente. Pendant cette descente, je me suis dit que j’ai bien fait de choisir l’autre chemin. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup plus de marches certes moins hautes mais mon souci c’est plus le nombre que la hauteur.
J’ai 2 petites anecdotes personnelles sur cette descente.
- J’ai eu la honte de ma vie. Durant cette descente qui je le rappelle était détrempée. Mon pied droit a glissé sur une plaque métallique et ni une ni deux, je me suis retrouvé sur le séant … Personne n’est venue me demander comment ça allait au passage …
- Durant cette descente (presque tout en bas), j’ai croisé une personne avec de nombreux cartons sur son dos (habitant en haut de la montagne ou un livreur) et qui devait monter quasiment en haut. Franchement, à aucun moment, j’aurais voulu être à sa place
Une fois revenu au point de départ, vous allez pouvoir faire les boutiques de souvenirs. Il y avait pas mal de choses sympa mais j’ai trouvé le prix parfois excessif. Vous vous posez la question : Pourquoi ne pas en avoir parlé au début puisque c’était au point de départ ? Tout simplement parce que vu la montée qui vous attend (j’ai mis 2h30 pour juste arriver en haut) je pense qu’il vaut mieux avoir le moins de choses possibles à transporter. Mon conseil : Prenez juste une grosse bouteille d’eau et votre appareil photo.
Personnellement, je suis fier d’avoir réussi cette grimpette et même si c’est vraiment dur (surtout évitez d’y aller lorsqu’il fait très chaud), c’est aussi une bonne expérience.
De retour à Kyoto, je n’ai pas eu le temps de visiter grand chose. J’avais prévu d’aller voir le Pavillon dorée mais malheureusement il était fermé aujourd’hui. J’ai vraiment pas de bol … La gare de Kyoto est vraiment magnifique. Elle possède un style art moderne et est constituée de magasin sur plusieurs étages comme Paris St Lazare mais à une échelle beaucoup plus grande.
En me baladant devant la gare, je suis tombé sur un Yodobashi Camera. Du coup, je suis allé voir et j’ai craqué sur une figurine Saint Seiya Soul of Gold vraiment pas cher. Autre bonne nouvelle, pour 600 yens de plus, je peux bénéficier du Duty Free. J’ai pris un Amiibo que je ne possédais pas encore. Avec cette remise Duty Free, cet Amiibo ne m’a rien coûté.
A demain pour la suite de mes aventures. En théorie, ce sera du Ginza et du Shinjuku