Le premier Ride, dont vous pouvez trouver mon avis sur ce blog, m’avait laissé un avis assez mitigé notamment sur sa technique mais le fun était là. J’ai donc décidé de me laisser tenter à cause principalement du catalogue en jeu de course proposé actuellement et de vous en proposer mon humble avis de joueur.
Points positifs
Le premier point positif que j’ai pu noter, c’est le bond en avant assez net (sans évidemment atteindre des sommets incroyables d’un Uncharted 4) par rapport au précédent opus. Sur nos consoles nouvelle génération, je trouve les simples textures grises pour représenter le bitume ne sont plus permises. Ride 2 a fait un véritable effort sur ce point avec des textures assez évoluées notamment pour les circuits imaginaires comme le circuit japonais. Les développeurs ont même poussé le détail à faire des revêtements différents suivant le tracé sur lequel vous évoluez. On sent clairement la différence entre les circuits urbains, les pistes officielles et les tracés imaginaires. Du bon boulot tout simplement.
L’évolution graphique se poursuit avec une énorme incongruité dans les jeux Milestones : les décors. En effet, tous les jeux de course de ce développeur avaient un gros défaut (même le dernier MXGP2) puisque le visuel s’arrêtait au tracé, aux décors proches (comme les gradins, les arbres etc…) et tout ce qu’il était présent au-delà de ces détails, était texturé en 2D. Sur ce Ride 2, c’est fini ! (Alléluia). Maintenant les décors sont sur 3 voir 4 plans, même si certains vieux gamers diront que les graphismes n’ont aucune d’importance (qu’ils retournent sur la mini NES ^^), et le résultat est vraiment beaucoup plus immersif. Et pour en avoir discuté avec 2 ou 3 joueurs sur les courses online, ils sont tous d’accord avec moi sur ce détail.
De cette nouveauté découle un autre plus assez agréable avec l’intégration de petits coins placés entre ces différents plans. Par exemple, sur le circuit imaginaire dans les montagnes américaines, un peu avant la ligne d’arrivée, il y a derrière la première rangée d’arbre un campement avec des humains faisant leur vie. Ce genre d’ajout rend l’ensemble du décor très cohérent et aussi très vivant.
Les motos sont toujours autant modélisées avec un grand soin et pour les fans de moto (que je ne suis pas) cela doit être un véritable régal. J’ai été impressionné par la qualité de certaines textures comme le cuir de la sellerie et l’aspect gomme des pneus, visible surtout avec les rainures des motos civilisées (celles que l’on conduit sur les routes de tous les jours) ou les pneus crantés des motocross.
La modélisation du pilote n’a pas vraiment évoluée ce qui rends la partie création de personnage complètement inutile puisqu’ils n’ont que des casques intégrales. Les animations dans le pilotage est toujours aussi agréable et les chutes ont-elles aussi été améliorées mais restent encore perfectibles dans leur réalisme surtout lorsque le pilote est envoyé à 4 mètres de haut et retombe sans égratignures sur sa combinaison de cuir …
J’ai aussi remarqué l’augmentation du nombre de spectateurs dans les gradins ou au bord des routes même si niveau sécurité, il n’est pas conseillé dans la vraie vie de se mettre à l’extérieur d’un virage. Cette augmentation de personnages influe évidemment sur le nombre de drapeaux flottants ou de gesticulations et c’est vraiment plaisant. Mais (oui il y a mais) l’ambiance manque de bruitages sonores dignes d’un Stade Vélodrome en fusion (boutade à la cheffe : le Parc des Princes étant devenu bien sage depuis l’arrivée de QSI. Vous avez les joueurs, nous on a l’ambiance ^^). Mais je reviendrais un peu plus tard sur la partie sonore du titre.
Le deuxième point positif de ce Ride 2 (mais aussi de tous les jeux Milestones), c’est son gameplay. Le pilotage est assez technique mais reste très accessible à tous les types de joueurs du plus casual au plus hardcore. Il faut juste un minimum de connaissances en trajectoire et savoir prendre les points de corde et même si vous loupez le point de corde, les pistes sont assez larges pour pouvoir vous rattraper. De toute façon, il y a de nombreuses aides pour vous aider notamment pour freiner au bon moment, le contrôle de traction réglable sur plusieurs niveaux, la répartition freinage avant/arrière etc … Personnellement je vire beaucoup d’aides d’entrée de jeu parce que pour moi trop d’assistanat tue le jeu mais je comprends que d’autres joueurs ne le voient pas de cette manière.
J’ai pu noté aussi que le comportement des motos varie selon leur catégorie et leur puissance. La catégorie SuperMoto a moins de puissance mais se pilote beaucoup plus en glisse grâce au frein arrière (bouton X), la catégorie R1 (la plus puissante) demande beaucoup plus d’anticipation alors que les motos de route sont plus lourdes à manœuvrer. Tous ces petits détails donnent vraiment un gameplay aux petits oignons qui plaira à tout le monde.
J’ai apprécié aussi l’énorme contenu proposé dans le mode carrière qui m’a beaucoup fait pensé à la saga Gran Turismo. Les développeurs n’ont pas poussé le concept jusqu’à reproduire le système des permis mais pour quasiment tout le reste c’est le même principe dans l’évolution. Lorsque vous arrivez dans le mode carrière vous avez plusieurs catégories regroupées dans un grand carré de 16 petits carré disposé en 4 lignes de 4 colonnes. Les colonnes représentent le niveau de difficulté et les lignes le type de course. A l’intérieur de chaque petit carré, vous trouverez une dizaine de catégories renfermant plusieurs courses (de différents types). Le nombre de courses proposées est juste ahurissant, mais ce n’est pas terminé puisque vous avez toutes les 20 courses une épreuve unique vous permettant, si vous la remportez d’obtenir une moto gratuite.
Il y a dans Ride 2 174 motos balayant un large spectre de catégories allant de la moto électrique (étranges du au manque de bruit du moteur) à la moto de course en passant par les cruisers ou encore les supermoto. Chaque moto possède à l’achat un nombre de Points Performance (PP) qui vous empêchera de prendre une moto surpuissante pour la course à laquelle vous postulez. Ces PP peuvent être améliorés, grâce à l’argent gagné dans les courses, en tunant votre véhicule selon 6 catégories comme la puissance du moteur, du freinage, le type de pneu etc…
Toujours niveau contenu, vous devrez piloter sur une trentaine de circuits diffétents dont certains auront une ou plusieurs variantes et allant de pistes en ville, en campagne ou sur des pistes réelles dont le fameux Nurburgring (le fameux enfer vert allemand). Vous n’avez donc pas cette sensation désagréable de lassitude en refaisant les mêmes tracés de nombreuses fois. Et les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là puisque ces circuits sont regroupés en 6 types de courses différentes ce qui ajoute par conséquent une variété supllémentaire. Vous aurez bien évidemment les courses classiques et d’endurance avec 11 autres concurrents et vous devrez finir premier.Vous aurez aussi droit au classique mode Time Attack où vous aurez 2 tours pour battre un temps donné. Pour les modes moins classiques, on peut trouver le Track Day où vous devrez déâsser un maximum d’adversaires dans un temps imparti. On trouve aussi le Face to Face. Dans ce mode, vous un seul et unique adversaire partant qyelques secondes avant vous et vous devrez vous frayer un chemin parmi de nombreux autres concurrents pour finir devant lui avant que le temps soit écoulé. Ces épreuves sont sympas et funs mais mon mode favori est le mode Drag Race est assez technique puisque vous devrez vous concentrer sur les changements de rapport au meilleur moment pour éviter le sous-régime ou le sur-régime qui vous sera fatal sur la ligne d’arrivée. Le dernier mode proposé, la course par équipe, m’a laissé une sensation étrange surtout au début. En effet, votre (ou vos en fonction des courses) partenaire ne sont vraiment pas à la hauteur. Vous pouvez augmenter leur talent en achetant des bonus grâce à vos points obtenus dans le jeu.
Points négatifs
Malgré tous les points positifs certaines choses sont encore agaçantes. La première d’entre elles commencent dès que vous rentrez le disque dans la console. Ceux qui me suivent sur twitter savent que ce sujet m’énerve au plus haut point … Il s’agit de la mise à jour day one et quelle mise à jour !!! Déjà elle fait 7,5 Go et c’est incompréhensible pour un jeu de course (malpat pas content avec sa connection 20Mo). J’achète un jeu donc la première chose que j’ai envie de faire avec … JOUER ! Certains me diront que les mises à jour n’empêchent pas de jouer. Ils ont raison dans la plupart des cas mais dans le cas présent non. On peut en effet lancer le jeu mais il est impossible de jouer en ligne (mais ce n’est pas le mode qui m’intéresse) mais en plus le mode World Tour (le mode principal) n’est absolument pas disponible. J’ai du me résoudre à faire une course rapide et j’ai laissé ma ps4 allumée toute la soirée pour récupérer cette PUTAIN DE MAJ DE MERDE (pas content je vous ai dit). Pas de mode en ligne, pas de mode World Tour, il sert à quoi le disque si je dois tout télécharger ??? Oui oui : A RIEN …
J’aime pas faire le vieux con en disant que c’était mieux avant quand les consoles n’étaient pas reliées au web. Mais avant les jeux étaient livrés testés et complets. Imaginez si un constructeur automobile vous vend une voiture complète mais à la livraison vous ne pouvez pas la démarrer car il faut mettre l’ordinateur de bord à jour. Impensable et bah cela devrait être pareil pour les éditeurs de jeux vidéo !
Le deuxième point désagréable concerne les temps de chargement. Vu que toutes les données sont sur mon disque dur (puisque je viens de les télécharger) pourquoi j’ai des temps de chargement pour tout ? Je change de menu, j’ai un temps de chargement d’environ 30 secondes. Je lance une course, j’ai un temps de chargement supérieur à la minute. Ce point ne remet pas en cause la qualité globale du jeu mais gâche un peu l’expérience globale du jeu.
Le dernier point négatif porte sur le mode online. Comme dans tous les jeux Milestones, il y a vraiment peu de monde qui fréquente les servers. Les joueurs présents se connaissent et jouent ensemble dans des salons privés. Du coup, on galère pour trouver des parties et quand on en trouve, il y a des propriétaires de salon qui ne lancent pas la course pour d’obscures raisons. J’ai fini par trouver 2 réponses possibles. La première est qu’ils attendent d’avoir plus de joueurs mais comme il attend trop longtemps, les joueurs présents finissent par quitter le salon et on tourne en rond. La deuxième est qu’à force d’attendre, le mec est parti faire autre chose en espérant que des joueurs seront présents à son retour. Dans les 2 cas c’est très pénible surtout lorsque l’on souhaite faire quelques courses avant de partir faire autre chose . Il suffirait d’incorporer un système de timer dès lors qu’il y a au moins 2 joueurs dans le salon et dès que le timer tombe à zéro, la course se lance.
L’autre souci de ce mode online c’est le rythme des courses. Entre les différents menus pour le choix de la moto (30 secondes d’attente), le choix de la piste (30 secondes d’attente), le choix de la version courte ou longue du tracé (30 secondes d’attente) pour terminer avec le temps de chargement (2 minutes). On met près de 4 minutes pour commencer une course qui dure en général autant de temps. La sensation de passer plus de temps à attendre qu’à jouer est plutôt désagréable. Donc comme d’habitude, je me force à faire les trophées en ligne et je laisse tomber ce mode sans intérêt.
Les trophées
Les trophées ne sont vraiment pas compliqués et vous pouvez même retrouver mon guide sur ce blog. Vous allez devoir gagner une course dans chaque mode de course différent proposé dans le mode World Tour mais avec l’IA en mode facile et le tuning de moto, ils tomberont sans aucun effort.
Certains trophées vous demanderont de faire une action particulière comme rouler sous la pluie, faire une roue arrière ou encore d’atteindre une vitesse précise etc … C’est le genre de trophées qui ne sert à rien mais qui est toujours marrant à faire. Je m’en lasse jamais même si j’aimerais parfois un peu plus d’originalité comme s’arrêter devant un élément de décors bien précis. Comme je l’ai dit un peu plus haut, les décors ont fait un bond qualitatif très agréable autant en profiter pour cacher des private jokes comme le faisait Gran Turismo 5.
Il y a aussi les habituels récompenses pour avoir acheté ou gagné un certain nombre de motos. Comme vous pouvez acheter plusieurs fois la même moto, il vous suffit d’acheter la moins chère jusqu’à l’obtention du trophée.
Comme dans la vie, je vais terminer par les trophées online que je déteste avoir à faire. Il ne nécessite pas obligatoirement d’avoir un ami puisqu’ils se font facilement mais comme ils sont chiants (oui j’ose le mot), c’est plus sympa de pouvoir discuter de choses et d’autres pendant cette corvée …
J’allais l’oublier un trophée qui m’a fait perdre beaucoup de temps dans l’obtention du platine, il s’agit du trophée « Le meilleur » où vous devez débloquer tous les bonus Ride et il y en a un paquet. Pour les débloquer vous devrez dépenser des points réputation. Pour obtenir ces points, vous avez trois solutions. La première consiste à effectuer les 3 bonus quotidiens qui vous donneront 6 points. La deuxième est de faire le défi hebdomadaire (1 point pour la 3e place, 2 points pour la 2e et 3 points pour la 1ère). La dernière solution consiste à acheter ces points et il vous en coûtera 20 000 pièces pour chaque point (n’hésitez donc pas à revendre les motos dont vous n’aurez plus l’utilité).
En conclusion, le platine s’obtient vraiment très facilement même si certains sont un peu long. Donc un peu de persévérance et vous obtiendrez un platine supplémentaire.
Conclusion
Pour en terminer avec cet avis, je me suis éclaté sur ce jeu de course comme je l’ai rarement été sur cette génération de console. Il n’est techniquement pas encore à la hauteur d’un Project Car ou d’un Forza Horizon 3 chez la concurrence mais Milestones a vraiment fait des efforts.
Quand je vois l’énorme différence technique entre les deux dernières productions du studio (Valentino Rossi et Ride 2), je me dis qu’il y a une équipe très talentueuse et l’autre qui l’est un peu (beaucoup) moins.
Au vu de ce que j’ai écrit un peu plus haut, il y a encore du travail sur certains point mais Ride peut vraiment devenir l’équivalent deux roues de Gran Turismo. Maintenant, il va falloir aussi innover et je pense que ce sera plus difficile dans un jeu de moto que dans un jeu de voiture où les disciplines sont plus diversifiées (ah l’épreuve du drône sur la lune de GT5 :love: ).
Pour ceux qui aime les jeux de course, je n’ai qu’un conseil surtout qu’il n’est plus très cher maintenant : FONCEZ !!!
Pour ceux qui n’en ont rien des racing games, vous n’avez même pas cliqué sur cet avis ^^
NOTE : 15/20