La sortie de ce nouveau Gran Turismo est pour moi la fin d’une loooongue attente de quatre années. Je tiens à rappeler que Gran Turismo 6 est sorti le 5 décembre 2013. Alors, j’ai bien conscience que ce Gran Turismo Sport n’est pas un épisode canonique mais c’est toujours agréable de jouer à un jeu de course fun mais avec assez d’exigence pour contenter les joueurs comme moi.
Cette saga contrairement à sa concurrente Forza sur Xbox One n’est pas une saga annuelle (je regroupe Forza et Forza Horizon) mais chaque épisode est blindé de contenu divers et variés (enfin jusqu’à maintenant)
Sur Amazon, j’ai commandé la version collector dont vous pouvez retrouver le unboxing sur le blog.
Après une alpha et une béta que Polyphony Digital nous a gentiment proposé à l’essai ou déjà j’ai pu voir une nette amélioration aussi bien visuelle que du gameplay.
Après 4 ans, j’insère le disque de ce nouvel opus dans ma console et là c’est le drame … Ce n’est pas parce que j’adore la série que je vais passer sous silence cette putain de mise à jour de 12Go. Je rentre chez moi pressé de pouvoir faire des tours de circuits et bah non que dalle, nada … LA HAINE contre ces mises à jours systématiquement en day one. Le jeu n’est pas prêt, le sortez pas et décalez le d’une semaine !!!! Après 4 ans, je n’étais pas à une semaine prêt … La conséquence directe, le jeu est sorti le 17 octobre et je n’ai pu y jouer que le lendemain. Imaginez la frustration … Nous n’avons pas tous la fibre …
Après ce mini coup de gueule, passons au jeu en lui-même.
Graphismes
Même si cela n’a rien à voir avec la technique du jeu, j’ai envie de souligner l’effort de Polyphony Digital de mettre leurs passions dans ses introductions. Elle est réellement longue, splendide et dynamique. On sent d’une part leur passion pour l’automobile mais aussi pour la musique et les prises de vues.
J’en parlais un peu dans mon début de carrière sur Project Cars 2, on sent qu’entre les deux intros, il y a un véritable monde d’écart. Alors attention, je n’ai pas dit que Slighty Mad n’était pas un passionné de voitures mais ils ont clairement un retard dans la mise en scène et de la mise en avant des stars du jeu.
Je vous vois venir. Vous êtes en train de vous dire « ok Malpat mais l’introduction on s’en fout un peu non ? ». Bah non, on s’en fout pas. Ce n’est pas le plus important mais c’est le premier contact que l’on a avec le jeu et je trouve que c’est le premier indice sur la vision du jeu que va nous proposer le développeur : un jeu polisher dans les moindres détails.
Comme à chaque nouvel épisode, Polyphony nous propose un nouveau menu d’accueil. J’avoue que le côté très classe de celle-ci m’a un peu perdu. J’ai eu du mal à trouver dans quel menu se situaient mon garage et les concessionnaires mais au bout de quelques minutes tout devient assez logique. J’ai apprécié le côté affichage dynamique des photos apparaissant en fond d’écran et la possibilité de voir et d’écrire des messages de ses amis à l’accueil. Un de mes amis psn a affiché son mécontentement « Pas terrible ce GT ». C’est son avis et il n’y a apparemment pas de censure sur ce point.
J’en arrive aux graphismes du jeu (enfin diront certains ^^). Comme je le signalais un peu plus haut, le jeu s’est amélioré au fil des versions. Je me rappelle de la première présentation du jeu à la conférence Sony de la Paris Games Week de 2015 où j’étais clairement déçu à ce niveau et je commençais vraiment à craindre le pire pour l’avenir de cette saga que j’aime tant. La divulgation des premières vidéos de gameplay n’était pas non plus rassurante.
Alors oui, le jeu n’a vraiment rien à voir avec ces vidéos. C’est, pour moi, le plus beau jeu de course sur PS4. Je précise bien sur PS4 car le Forza est apparemment plus beau mais je ne l’ai jamais vu et évidemment on est loin de la qualité des PCs gamers à 2500€.
Je joue « seulement » sur un écran HDTV 1080p et pas sur un 4K et sur PS4 Pro.
Commençons par les circuits. Ils sont au nombre de 18 et déclinés en 40 tracés différents. On y retrouve des tracés réels et célèbres comme le Nurburgring (aussi bien le Nordschleife que tracé de F1), Suzuka, Brands Hatchs, Interlagos etc … On y retrouve aussi des tracés imaginaires tel que Alsace ou le Dragon Trail (mon préféré) ou encore des pistes de rallye comme la Sardaigne.
Sur tous les tracés, il y a une chose qui marque : les nombreux détails autour de la piste. Alors cela peut paraître inutile pour la plupart des gens mais c’est clairement plus agréable à piloter sur des courses devant un public (même si ici la foule n’est pas en délire malheureusement) que devant des gradins vides. En plus du public, j’apprécie aussi la présence des commissaires de course. Et ils sont vraiment utiles surtout dans les courses en ligne. Ils agitent les drapeaux verts ou jaunes en fonction de l’état de la piste. J’entends, par état de la piste, le fait d’avoir des véhicules au milieu de la piste ou dans le bas côté. Ils sont vraiment réactifs et n’indiquent pas l’accident au moment où vous ne pouvez plus rien faire mais bien deux ou trois virages avant.
Cela peut paraître futile mais il me semble qu’il n’y a pas d’autres jeux de course qui mettent ces commissaires aussi bien en valeur sur PS4.
Souvent dans les Gran Turismo, les décors étaient mis de côté. En effet, Polyphony Digital modélisait les décors les plus proches (très proche de la piste) et collait une vague image en fonds pour le reste. Dans ce GT Sport, non seulement les abords de la piste ont reçu beaucoup d’attention et de soin mais ces efforts sont aussi effectués au loin. Par exemple, Interlagos, célèbre circuit de F1 au Brésil, on voit les grues, les bâtiments, les sponsors etc… tout le long de la piste mais aussi les immeubles en haut du tracé et les collines sur la partie basse. Tous les tracés ont ce souci du détails et certains même bénéficient de petites animations pas forcément originales mais sympa comme la présence de montgolfières sur le circuit de Willow Spring ou le passage de l’équivalent américain de la patrouille de France ou des gros porteurs en phase d’atterrissage sur l’aéroport d’à côté.
Le souci du détail atteint son paroxysme par Polyphony Digital lorsqu’ils ont pensé à remplacer l’herbe par de la terre au niveau des points de corde dans les virages.
Visuellement, le seul truc qui me choque un peu c’est la modélisation des arbres digne d’une PS3. Toutefois, en course, le regard ne se porte pas trop dessus. Comme dans la réalité, plus on roule vite et plus votre champ de vision se rétrécit pour se focaliser uniquement sur ce qu’il se passe devant vous.
Tout n’est pas encore parfait et certaines choses manquent pour renforcer le sentiment de réalisme.
Pour me débarrasser du problème tout de suite, oui les dégâts sont absents enfin sauf quelques éraflures mais clairement et pour deux raisons, c’est un faux débat :
- La première, une course de voiture ce n’est pas du stock car. Au vu du prix des pièces, les pilotes ne vont pas plier leur bolide pour le plaisir.
- L’argument du réalisme n’est pas non plus justifié. En effet, lorsqu’une voiture sort de la piste avec un crash la course est terminée. Est-ce souhaitez racheter une voiture à chaque crash ? Bah oui les réparations magiques ça n’existe que chez Forza (ou autre) pas dans la vraie vie … Parlons aussi des très gros crashes, vous savez celui où vous perdez la vie dans la réalité. Seriez vous prêt à racheter un jeu et recommencer une nouvelle carrière ? Je pose la question de manière rhétorique parce que je connais déjà la réponse …
La chose qui, personnellement, manque le plus c’est les conditions météorologiques évolutives. Dans le jeu, il y a une ou deux épreuves sur piste mouillée mais débuter une course sous un temps incertains qui peut se terminer sous une pluie diluvienne, cela rendrait les courses plus incertaines et donnerait une réelle utilité aux arrêts aux stands. Surtout que la PS4 est capable de très bien gérer les effets de pluie comme l’a prouvé #Driveclub. J’espère qu’elles seront intégrées au septième épisode de la saga soit dans 4 ans ^^.
Passons maintenant aux stars : les voitures.
Comme dans tous les Gran Turismo, les voitures sont traitées comme des œuvres d’art et ce GT Sport va même encore plus loin dans le concept.
Toutes les voitures du jeu bénéficient d’une attention tout simplement incroyable dans leurs modélisations extérieures. On atteint la quasi perfection mais le plus impressionnant reste l’aspect acier de la carrosserie et par conséquent la sensation de peinture sur la voiture. Ils ont réussi à faire oublier qu’il s’agit d’un amas de polygones auxquels on a collé une texture.
Même lors de l’achat de vos véhicules, la star ce n’est pas vous en tant que pilote mais bien la voiture. Au moment du choix de la couleur, une petite vidéo se lance en arrière plan ou vous voyez votre voiture au ralenti sur une piste plus ou moins plate. Pour un passionné de voitures comme moi, c’est juste génial.
Plus que les circuits, plus que les voitures, la plus grosse amélioration sur cet épisode concerne la gestion des éclairages. Vous pouvez courir sur toutes les pistes à différents moments de la journée qui sont fixés dès le départ et ne bougeront pas de toute la course. Les courses de 24 heures où on pouvait passer de la lumière de l’après midi à la nuit noire comme dans GT6 ont par conséquent disparues. On a perdu quelque chose certes mais la gestion des éclairages est juste bluffante à tous les niveaux. Les rayons du soleil couchant changeant entièrement la colorimétrie de la piste, les rayons du soleil de l’après midi tapant sur la carrosserie au point de vous éblouir réellement, tout ça laisse tout simplement sur le cul et je le rappelle, je n’ai pas une télé 4k. L’éclairage ne s’arrête pas aux rayons du soleil, puisque la gestion des phares aussi bien avant qu’arrière sont aussi magnifiquement gérés. Le pilote devant vous freine, vous voyez ses feux arrières s’allumer évidemment mais l’aspect réaliste de l’allumage n’a jamais atteint ce degré de précision (sur console n’étant pas un bourgeois de PCiste ^^) sur aucun autre jeu. Ils ont même poussé le vice à intégrer un léger éblouissement et un léger halo lumineux assez symptomatique des éclairages LED. C’est simple, si vous vous approchez assez près du pare choc arrière de votre concurrent, vous pourriez compter le nombre d’ampoule LED présentes dans le phare. Mais si c’est déjà impressionnant lors des courses, on atteint le nirvana lors des replays. C’est simple, lors des replays nocturnes, j’ai eu une demie molle. Pardon mesdames pour quelque chose que vous ne comprendrez probablement jamais pour des voitures mais imaginez la sensation que cela provoque chez vous la présentation d’une paire de Louboutin dans une vitrine (ouh la la le magnifique cliché mais en fait pas si cliché que ça ^^).
Je tenais aussi à vous faire partager mon agréable surprise lors de deux moments insignifiants mais symptomatiques du plaisir que j’ai eu lors dans mes nombreuses courses (oui je n’ai pas fait un test après avoir essayé le jeu sur 24 seulement heures comme certains journalistes ou blogger l’ont fait …). Le premier, pour ceux qui ont jouer à la dernière version de la Beta ont dû remarqué, se passe sur le circuit du Dragon Trail dont beaucoup de virage ainsi que l’environnement près du littoral m’ont beaucoup fait pensé au circuit de Monaco (les yacht et les femmes à moitié nues en moins T_T), il s’agit de la sortie du tunnel où vous passez de l’ombre à la lumière. La première fois que vous y passez, c’est pendant une fraction de seconde assez flippant d’être assez ébloui pour ne pas savoir où va la piste. Alors malheureusement cette sensation disparaît au fur et à mesure des courses que vous faites sur ce tracé puisque l’habitude que vous allez acquérir permet instinctivement à votre cerveau de compenser. Ce petit moment éphémère montre encore une fois non seulement le talent technique mais aussi le talent artistique et la méticulosité de l’équipe de développement digne d’une horlogerie suisse.
Le deuxième moment se passe sur le mythique circuit du Nurburgring. Pour les néophytes ou les béotiens (pas facile à caser ce mot ^^) de la course automobile le circuit est surnommé l’enfer vert parce qu’il se passe d’une part dans une immense forêt et qu’il compte pas moins de 176 virages (et quasiment aucun doublon) et durent pour les Lamborghini Huracan ou Porsche GT2 RS près de 7 minutes. C’est simple, c’est le circuit de référence pour tous les constructeurs aussi de supercars que de voitures basiques. Bref après cette petite digression (ouh malpat a sorti le petit Larousse plein de poussière ^^). Je sélectionne ce « petit » circuit et je ne sais pas pourquoi je choisis de le parcourir seul au petit matin. Et là apparaît ce deuxième moment insignifiant mais assez magique pou moi : l’apparition de la brume matinale. J’en vois qui sont en train de se dire, tout ce suspens pour ça, il se fout de notre gueule ^^. Le ça, je l’ai trouvé particulièrement surprenant parce que tout d’abord, je ne m’y attendais pas oui je sais c’est le but d’une surprise) mais ce n’est pas juste un brouillard comme dans tant d’autre jeu mais bien une légère brume volumétrique et placée dans plusieurs endroit du circuit notamment dans la partie basse. C’est simple, mis à part le bruit de mon moteur, il n’y avait aucun bruit. Je m’attendais à voir à un moment une biche traverser la route à n’importe quel moment mais elle n’est jamais venue. C’était pour moi un beau moment bucolique (non rien à voir avec le mot buccal) dans un genre de jeu qui normalement n’en procure pas.
Visuellement ce Gran Turismo Sport n’est pas aussi clinquant qu’un Forza 7 mais cela n’a jamais été la priorité de Polyphony Digital mais le jeu mise sur le côté réaliste des couleurs (et là Forza 7 est très en dessous avec ses couleurs flashys) et ses éclairages vraiment au top. Donc sur un point purement esthétique, ce GT Sport est légèrement au dessus de Forza 7 et largement au dessus d’un Project Cars 2 (version PS4 parce qu’aucun jeu console ne peut rivaliser avec un PC).
Gameplay
J’ai testé le jeu à la manette et au volant. Dans les deux cas, le jeu est parfaitement jouable contrairement à des Project Cars 2, Dirt et autre Assetto Corsa.
On peut dire ce qu’on veut sur le délai pris par Polyphony Digital entre 2 jeux de la saga mais au moins ils prennent le temps de tester leur jeu et le sortir une fois qu’il est réellement jouable par tous.
Si vous n’avez pas les moyens ou la place dans votre logement pour acquérir un volant, vous ressentirez beaucoup de plaisir. Les sensations de grip des roues sur le bitume qui est absente chez la concurrence et c’est un reproche que je fais à Forza depuis le premier opus (je n’ai pas de One je ne parlerais donc pas du 6 et du 7 mais j’ai acheté ou essayé tous les autres). Vous allez aussi ressentir les décrochages du train arrière sur les propulsions en cas de trop forte ré accélération mais aussi les vibrations de la manette en passant sur les vibreurs.
Le résultat avec une manette est juste parfait mais (et oui il y a un mais) une manette ne remplacera jamais un volant avec retour de force et pour plusieurs raisons.
Au volant toutes les bonnes sensations éprouvées à la manette sont juste décuplées. Non seulement vous pouvez placer la voiture exactement à l’endroit que vous le souhaitez dans le virage mais en plus les réactions de votre voiture se font sentir dans le quart de seconde. Avec certaines voitures dont la Mégane RS Trophy, il m’est arrivé de vouloir ressortir trop vite du virage si bien que les pneus avant n’arrivaient pas à reprendre l’adhérence. Relâcher légèrement l’accélérateur permettra de reprendre le grip et par la même occasion le contrôle.
Au niveau des trajectoires, là aussi le volant est très au dessus de la manette notamment dans les virages longs où il vous permet non seulement de placer votre voiture correctement dans la courbe mais aussi de pouvoir élargir la courbe en fin de virage tout en douceur pour ne pas perdre un seul kilomètre heure et vu le niveau en ligne c’est quasiment vital.
Ces sensations sont encore plus fortes dans les épreuves sur terre où vous êtes constamment en glisse et où vous devrez maîtriser l’art de l’appel contre appel mais aussi celui du contre-braquage pour ne pas perdre de temps. Dans ces épreuves, l’utilisation d’un pédalier est aussi très utile pour mettre en pratique la technique du talon pointe. Le retour de force dans ces épreuves vous met vraiment dans les conditions de rallye avec un volant qui remue beaucoup.
Toutefois, les épreuves de rallye reste clairement un ton en dessous du pilotage sur circuit tant à la manette qu’au volant. Oui les voitures glissent mais parfois de manière exagérée et la reprise de grip est souvent laborieuse alors que dans la réalité les voitures glissent mais elles repartent très souvent comme des bombes.
Bien évidemment, ces courses restent jouables mais il vous faudra clairement un temps d’adaptation pour maîtriser la physique et réussir les missions.
Je vais aussi succinctement parler du mode Drift parce que je ne l’ai pas beaucoup essayé. Honnêtement, je n’y arrive vraiment pas. Faire glisser une voiture n’est pas quelque chose de naturel. Je n’ai essayé ce mode que via un volant et je ne trouve pas le moment où je dois contre braquer, relâcher l’accélérateur. Il va falloir que je m’y mette sérieusement pour obtenir les trophées liés à ce mode mais pour le moment, je ne fais que des têtes à queues T_T
Parmi les bonnes idées de ce nouvel opus, la disparition de la ligne indiquant la trajectoire et les points de freinage que tout le monde a copié sur la saga Forza. Dans ce GT Sport, seuls les points de passage en virage sont indiqués par des pointeurs. Ils sont au nombre de 3 par virage. Le premier indique l’entrée du virage, le second le point de corde et le dernier le point de sortie. Pourquoi il s’agit d’une bonne idée ? Parce qu’il force les joueurs à connaître un minimum le circuit afin d’être rapide. Les joueurs sont donc obligés de parcourir le circuit sur plusieurs tours voir plusieurs courses pour les moins rapides avant d’affronter d’autres adversaires humains en ligne. Le deuxième avantage toujours lié aux courses en ligne, ceux qui ne connaissent pas le circuit ne vont en général pas bien loin (beaucoup s’arrêtent au premier virage ^^).
Ces propos peuvent vous paraître un peu élitiste mais ça me saoule de courir contre des mecs qui défoncent tout le monde au premier virage. Alors il y en a encore quelques uns mais Polyphony Digital a mis en place un système privilégiant les courses entre gentlemen drivers mais j’y reviendrais un peu plus loin dans l’article.
Si j’ai vraiment un reproche à faire à propos de ce GT Sport, c’est l’intelligence artificielle. En fait, je ne la comprends pas mais alors pas du tout. C’est un peu la lie de la saga.
Dans cet épisode, je pense que Polyphony Digital l’a un peu travaillée mais trop peu à mon goût. Vos concurrents sont justes seuls au monde. Vous effectuez un dépassement, votre adversaire continue de prendre sa trajectoire alors que vous êtes à la corde. Ils vont même jusqu’à vous sortir de la route … Mais parfois ils ont des éclairs de bon sens. Vous êtes au milieu de la piste suite à un accident, ils vont essayer de vous éviter.
D’autres fois, lorsque vous êtes un peu trop rapide pour eux, ils vont se décaler vers l’intérieur pour retarder l’inévitable.
J’ai donc l’impression trop souvent de courir contre des Nabilla que contre des Natalie Portman (qui parle 3 langues en plus de sa langue maternelle). C’est encore une fois dommageable mais en même temps, le jeu est vendu comme un jeu quasi exclusivement mutltijoueurs et donc l’IA n’était probablement pas la priorité du développement.
Je veux bien trouver des excuses mais celle-ci ne fonctionnera pas pour le prochain épisode !!!
Je souhaitais également mettre en avant un bon point à la base mais qui se transforme un peu en un mauvais point : la gestion des stands.
Sur certaines courses du mode campagne, le jeu vous propose des courses d’une dizaine de tours vous obligeant à passer par la voie des stands pour changer les pneus et remplir votre réservoir de kérosène.
C’est franchement une bonne idée déjà mais Polyphony va encore plus loin en proposant une scène animée excellemment bien mise en valeur où on voit les mécaniciens effectuer leurs tâches respectives. Mais avant d’arriver à votre emplacement dans la voie des stands, vous avez la possibilité de donner vos directives :
· Changement de pneus oui ou non
· Le type de gomme
· La quantité de carburant à embarquer
Vos choix impactera directement sur votre classement à la fin de la course. Inclure cette partie de la course renforce d’une part votre sentiment d’immersion dans une course et je me suis même surpris à râler après la lenteur de mes mécaniciens notamment le responsable du carburant. On a l’impression que la jauge n’avance pas. Elle vous permet aussi de vous garder sous pression. Et c’est là que la bonne idée génère un petit point négatif. Cette idée n’est pas applicable en ligne. C’est franchement dommage puisque aucune course ne propose d’endurance. On perds de facto (un joueur qui fait du latin, Ardisson ne va pas s’en remettre ^^) un côté stratégique assez fondamental dans les courses modernes.
Mais je suis sur que Polyphony Digital entendra cette demande des joueurs
Le contenu
Le manque de contenu est un peu le point que toute la presse spécialisée a souligné. Clairement, je me pose des questions sur l’objectivité de ces « journalistes ». Certains journalistes ont mis une bonne note à certains jeux n’ayant pas une durée excédent 10 heures de jeu en solo (certains Call of Duty notamment ou des jeux plus artistique comme Ico). Ce Gran Turismo Sport a été présenté comme un jeu orienté multi joueurs et c’est la raison pour laquelle il ne porte pas le numéro 7. Mais Polyphony Digital ne s’est pas non plus moqué des joueurs puisque le mode arcade, le mode Drift et les différentes missions offrent plus d’une vingtaine d’heures de plaisir solitaire.
Est-ce qu’un mode solo comme dans les précédents opus aurait été bien ? Bien sûr ! Quand un jeu est bon, on en veut toujours plus mais je trouve que le contenu en terme de temps de jeu surtout si vous souhaitez obtenir l’or dans chaque épreuve est plus que convenable.
Mais le développeur (et Sony) vont faire preuve d’une grande générosité en proposant gratuitement et dès le mois de décembre un mode GT League avec de nombreuses courses, championnats et même des courses d’endurance. Je vois déjà les gens se plaindre que le jeu a été vendu en kit. Je leur répondrais que non, ce mode est un ajout réclamé par les joueurs. Il n’était tout simplement pas prévu au départ. Et pour une fois que c’est un DLC gratuit, on ne va pas se plaindre en plus.
En effet, il n’y a « que » 150 voitures présentes dans le jeu. Même pour moi c’est un peu décevant puisqu’il n’y a pas toutes les voitures les plus célèbres. Pas de Aston Martin DB11 ou de Lamborghini Aventador ou Reventon mais il offre quand même un panel de voitures assez varié. De nombreuses marques sont représentées allant des Aston Martin, Ferrari aux Renault, Peugeot, en passant par des les Muscles Cars américaines, les versions courses de certains modèles. Mais surtout le jeu offre la possibilité de rouler avec des prototypes désignés spécialement par les constructeurs pour la franchise Gran Turismo. D’ailleurs, le jeu les appelle les GT Vision.
Comme Polyphony n’est pas radin, tous les contenus additionnels seront …. GRATUITS (Forza pourrait bien en prendre de la graine…). Et le premier pack de 3 voitures est prévu le 27 novembre (et devrait être disponible au moment de je publierai ce test). Un deuxième pack de 12 voitures (dont la Ferrari Enzo et la F40) arrivera toujours gratuitement en décembre.
Sony promet un total de 50 voitures offertes jusqu’en mars 2018. Et si on lit l’article publié sur le blog, il est fort possible que de nouveaux soient aussi offerts. ALORS HEUREUX ?
Parlons en des circuits. Ils sont au nombre de 17 (déclinés en 40 variantes). Cela vous parait peu mais pas tant que ça en fait. Je vous rappelle que le jeu est axé online et vu le niveau de certains pilotes (oui je maintiens le terme de pilote), il va vous falloir en faire des tours pour seulement espérer obtenir la pôle position et une meilleure chance de victoire. Autant sur certains circuits j’arrive à être 2 ou 3 dixièmes (ce qui dans la réalité est déjà énorme) autant sur d’autres je suis à 2 ou 3 secondes.
Que les fans de tuning se rassurent, une option vous permettant de modifier l’apparence ou la mécanique. Ce n’est pas trop mon truc le tuning mais le jeu vous propose tout une palette de couleur allant de la peinture mat à la peinture chromée, toute une palette de jantes et même des stickers à coller sur votre bolide. Alors même si je n’ai de don artistique, cela ne m’empêche pas d’apprécier certaines décorations assez réussies et proposées par les joueurs en ligne alors que d’autres sont comment dire cela gentiment ? Dénouées de bon goût !
Votre voiture n’est pas la seule chose que vous pouvez tuner puisque vous avez la possibilité de changer l’apparence de votre pilote. Vous pourrez acheter des casques, des combinaisons (pas de trucs farfelues pour le moment mais qui sait), des poses etc…
En parlant de votre pilote, à la manière d’une RPG peut augmenter de niveau en fonction des résultats dans vos courses et des différentes actions cumulées dans le jeu. Malheureusement cela n’a pas l’air d’apporter grand-chose à la conduite mais je pense qu’en fonction de votre niveau vous débloquez de nouveaux objets achetables dans le jeu.
En parlant d’achat, le jeu vous propose deux monnaies différentes en fonction du type d’achat. La première est l’argent virtuel classique et vous permet d’acheter les voitures et uniquement celles-ci. L’autre monnaie s’appelle les Miles et vous permet d’acheter tous les accessoires (voitures et pilote) mais aussi des voitures spéciales comme des Safety Cars (les voitures avec des panneaux clignotants sur le toit que l’on appelle lors de neutralisation de la course) ou des voitures spécialement tunées.
Il existe deux modes solo.
Le premier n’est autre que le mode arcade avec une course contre une dizaine de concurrents sur chaque tracé du jeu. Chaque course vous propose trois niveaux de difficultés. Il y a donc ici une vingtaine de courses pas évidente sur les difficultés maximales surtout en rallye.
Vous aurez également droit dans ce mode au sempiternel Time Attack mais aussi à la possibilité de faire du drift sur une partie du tracé.
Ce dernier a le mérite d’exister même si j’aurais aimé pouvoir faire du drift sur les circuits dans leur totalité. J’aurais aussi aimé pouvoir comparé mes scores avec mes amis.
Le deuxième mode solo est le mode campagne.
Ici vous trouverez une partie réservée aux défis (l’équivalent des permis des anciens opus). Vous trouverez toujours les épreuves d’accélération, de freinage, renversement de cônes, sous virage, survirage etc … Une bonne cinquantaine tout de même.
En gros c’est la partie rudiment de la course que le jeu essaie de vous inculquer dans cette partie.
La deuxième partie consiste a effectuer des missions où le jeu vous proposera des courses vous obligeant à gérer votre essence et en même temps gagner la course (pas évidente), des courses avec un arrêt aux stands obligatoire etc … Tout cela vous permet de bien apprendre les fonctions avancées de vos véhicules (et il y en a beaucoup)
Enfin la troisième partie vous apprendra à maîtriser les différents secteurs de chaque circuit ce qui va s’avérer très utile dans les courses en ligne.
Obtenir l’or sur toutes ces épreuves va vous prendre au bas mot une bonne trentaine d’heure pour les plus doués car si au début les épreuves sont simples et vous donnent la sensation d’être un Dieu du pilotage. Les dernières épreuves vont vite vous faire dégonfler le melon ^^.
Comme vous pouvez le voir, ce GT Sport propose beaucoup de contenu même si on est loin du contenu habituellement proposé par la saga. Je ne comprends pas que l’on puisse dire que ce jeu manque de contenu …
Le mode en ligne
Le mode en ligne est divisé en deux parties bien distinctes : la compétition et la confrontation pour le fun.
La confrontations entre amis est on ne peu plus classique et propose les modes parties privées et des salons ouverts. Vous pourrez ici paramétrer la course (ou le championnat) selon vos critères comme le nombre de tours (jusqu’à 200 tours), le type de voiture etc…
Cette partie n’est pas vraiment la plus intéressante puisque la plupart des salons sont privés et est par conséquent très peu fréquentée. Toutefois, elle a le mérite d’être présente et offre aux joueurs la possibilité d’organiser des tournois.
La partie compétition est le cœur même du jeu avec notamment le soutien de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA). Le jeu propose aux joueurs de s’affronter dans deux compétitions différentes la première regroupe les joueurs par nations et la deuxième regroupe les joueurs par constructeur préféré.
Comment se passe ces compétitions ?
En général, elles ont eu lieu sur une semaine avec une course quotidienne disponible selon 3 horaires différents allant de 18h00 à 21h00 et durent environ une heure. Oui c’est un peu long mais elles comprennent les qualifications, le tour de chauffe, la présentation des pilotes et la course d’une dizaine de tours en moyenne.
Le niveau est clairement très élevé et si vous ne désactivez pas les aides et notamment le TCS (le contrôle de traction qui gère pour la ré accélération pour ne pas partir en tête à queue), vous n’aurez tout simplement aucune chance de bien figurer dans les courses. Vous allez donc ressentir un sentiment de frustration (voir de soupçon de triche) qui vous fera très vite lâcher l’affaire.
Je vais profiter pour parler de la présentation d’avant course qui met en lumière tous les concurrents à la manière de la Formule 1. La caméra part de la première place, montre la voiture, le nom du pilote, son temps et sa nationalité, puis passe au suivant. Cette présentation prend un peu de temps puisque tous les pilotes sont montrés et cela peut paraître inutile mais c’est assez kiffant de se dire que tout les protanistes te voient. Cela devient même un peu jubilatoire lorsque comme moi (oui je me la pète ^^) vous réussissez à obtenir la pôle.
Sans être d’un niveau aussi hardcore que les simulations PC, il va vous falloir rouler, rouler et encore rouler sur les différents circuits et les différents bolides offerts par le jeu pour connaître les moindres virages et surtout apprendre comment les passer le plus rapidement possible. Personnellement, j’ai beaucoup de mal sur le circuit d’Alsace où je continue d’apprendre en regardant certains concurrents qui réussissent à passer certains virages beaucoup plus vite que moi. Pour les fans de jeux de foot, c’est un peu comme à la bonne époque de PES où chaque itération on devait réapprendre à jouer pendant plusieurs matches avant de commencer à maîtriser un minimum le jeu.
Ces deux championnats ne sont pas les seules compétitions proposées, puisque touts les jours, le jeu vous propose trois courses imposées (qui changent quotidiennement) classées par difficultés. La première vous propose un circuit de 3 à 5 tours (10 lorsqu’il s’agit d’un oval) et une voiture de petite cylindrée imposée. C’est la course la plus sympa à jouer dans le sens où tout le monde possède le même véhicule et seules vos compétences de pilote fera la différence. Le fait que ce soit une petite cylindrée (enfin c’est quand même des 208GTI, Clio RS etc … qui font 200 – 250 chevaux) fait que les erreurs de pilotage des débutants ont des incidences mais pas irrémédiables non plus. Dans 90% des erreurs, cela se termine en poussette plus ou moins forte qui vous font rarement sortir de la piste.
La deuxième course vous propose une course un peu plus longue et des véhicules un peu plus puissants que vous ne pourrez acheter qu’avec des Miles (et non l’argent du jeu) puisqu’il s’agit de voitures préparées (des versions modifiées des véhicules achetables en concessions). Là encore le TCS est à proscrire pour espérer bien figurer. MAIS, les voitures étant plus puissantes, elles sont bien évidement plus capricieuses et vous devrez bien doser votre accélérateur pour ne pas partir en sucette.
La troisième et dernière course proposée vous propose une course plus longue (souvent d’une dizaine de tours sur chaque circuit), des conditions d’usure pneumatique et de consommation de carburant plus élevée mais surtout un choix parmi les véhicules de course. Malgré les conditions d’usure et de consommation, les arrêts aux stands ne sont absolument pas une obligation et je trouve cela vraiment dommage. Cela pourrait rajouter une dimension beaucoup plus stratégique à ces courses et parfois compenser un léger manque de talent par de la ruse ou même un style de conduite plus économe. Je pense que Polyphony Digital doit en ce moment envisager cette possibilité.
Pour ceux qui lisent mes tests, ils savent que je n’aime pas particulièrement les jeux en ligne à cause notamment du manque de fair play des joueurs (Need for Speed Payback en est le dernier exemple). Avec ce GT Sport, j’ai effectué près de 200 courses en ligne et j’ai deux qualités à mettre en avant.
La première c’est les sanctions et les bonus offert par le jeu en cas de bonne conduite (éviter les poussettes, ne pas sortir de la piste, ne pas bloquer son adversaire). Alors comme dans toutes courses (que ce soit dans la réalité ou dans le virtuel), il y aura toujours quelques touchettes, des erreurs commises par soi même ou par les autres, des réactions imprévues du joueur qui vous précède. C’est la course.
Il y a encore quelques blaireaux (vraiment peu) qui ne pensent qu’à dégager les autres pour avancer mais on les distingue assez facilement et se retrouvent en général très vite dans le bac à sable et quittent la partie en mode rageux.
Pourquoi sont ils aussi peu nombreux sur ce GT Sport contrairement aux autres jeux de course ?
A mon sens, pour deux raisons principales :
· Le système de bonus / malus qui vous donnent ou vous retire des points de réputation. Le côté punitif joue très bien son rôle puisqu’en gros tous les bourrins finissent par se retrouver ensemble et tous les autres pourront prendre leur pied entre gentlemen drivers
· Le niveau des joueurs très élevé
Pour les joueurs souvent rebutés par la mauvaise ambiance des courses en ligne comme votre serviteur, c’est extrêmement agréable de pouvoir jouer sans avoir peur de se faire rentrer dedans dès le départ et c’est vraiment une réussite de la part de Polyphony Digital.
Mon avis
Mon avis, vous l’aurez compris à lecture de ces quelques lignes, est plus que positif.
Cependant il n’est pas exempt de défauts. Notamment, le manque de choix dans les courses classées (3 uniquement par jour qui se répètent jusqu’au lendemain). J’aurais aimé un principe à la Driveclub où les courses proposées étaient plus nombreuses et plus variées. Toujours à la Driveclub, j’aurais aussi aimé pouvoir créer une équipe.
Autre petit défaut, les pénalités sont parfois pas assez punitives et même parfois injustes. Je me suis quelquefois fait rentré dedans (pas forcément volontairement) mais je me suis pris une pénalité de 10 secondes alors que je n’étais que la victime. Certains court-circuitages de virage ne prennent qu’une ou deux secondes de pénalité. D’ailleurs, ces pénalités se retirent en ralentissant. Pour moi, il aurait clairement fallu les laisser et faire le décompte à la fin de la course.
J’aurais aussi aimé pouvoir revoir et enregistré mes courses en ligne (l’option est possible pour les courses en solo) parce que franchement, j’ai participé à des courses vraiment sympa avec des français notamment où les dépassements étaient propres pour la plupart et juste anthologiques pour certains.
Concernant le reste ce Gran Turismo Sport frôle la perfection (il me donne vraiment envie d’acheter une télé 4K). Aaaaaah (bruit d’orgasme masculin ^^) la conduite. Elle est juste parfaite aussi bien à la manette qu’au volant, le grip pneumatique et le freinage donnent de vraies sensations d’être sur la piste. Niveau console, il me paraît compliqué de faire mieux vu que sur PC, tous les joueurs de jeux de courses ont forcément un volant. Elle est aussi adaptée aux joueurs novices qui prendront du plaisir à rouler sur des circuits techniques et variés, gagner des courses en solo et les plus expérimentés, eux, prendront du plaisir à améliorer leur temps, à améliorer leur niveau face à de redoutables adversaires humains.
Amis et compatriotes Playstationniens, ce jeu est une pure merveille et je ne peux que vous le conseiller et si les jeux de courses sont vos principaux jeux, investissez dans un volant milieu de gamme, vos sensations en seront décuplées.
Contrairement à mes autres tests, je ne vais pas faire un paragraphe complet sur les trophées puisque premièrement je n’ai pas le platine et deuxièmement, même si il s’avère moins difficile que les autres opus, les trophées vont être très longs à obtenir pour la plupart des gens qui vont le tenter (dont ma personne). Il y a les trophées à 65 pôles position en ligne (plutôt aléatoire), les 92 victoires en ligne, le niveau 50 de votre personnage (j’en suis actuellement à 31 limite 32). Pour le moment, j’en suis à 40% des trophées débloqués.
L’obtention de ce platine n’est pas une priorité absolue dans le sens où je ne suis pas près de revendre ce jeu et je compte bien le savourer sur la longueur avec des ajouts de contenus réguliers promis par les développeurs.